Coutumes disparues
Recherches historiques
LA PAIRE DE GANTS BLANCS
L’article 10 de la charte de fondation ordonne que :
« ….lesdicts deux jurrés seront entrenus de donner audict Roy qui abbaterat le pappegaye le jour dessus dict, une paire de blanque gandte au despens de la compaingnie ».
Cette coutume dont ne parle déjà plus les comptes de 1719-1722-1749 a donc été abandonnée très tôt.
UN MEMBRE DÉFFAILLANT DEVAIT ÊTRE « COURU »
Cette coutume non mentionnée dans la charte de fondation apparaît, pour la première fois, dans un procès-verbal de 1882 :
« Après mûr examen, il est prouvé que Mr. J.B.François malgré toute la bonne volonté qu’il ait montrée de se rendre à la messe (du 20 janvier) n’a pas satisfait à l’article 18 du règlement et décide en conséquence que Monsieur François sera « couru » le 28 janvier »
Nous ne connaissons pas ce règlement, il n’a pas été inscrit dans le livre des délibérations
Le règlement de 1885 parle de cette sanction dans son article 16 :
« Tout sociétaire est tenu également d’assister à la messe de Saint-Sébastien que la société fait chanter le vingt janvier de chaque année, sous peine d’être « couru » sauf à faire valoir par écrit avant l’offrande des motifs sérieux et admissible qui lui accorde « loyale sogne ».
article 20 : fixe les modalités d’application de cette sanction :
« En cas qu’un membre fut « couru », il sera tenu de donner un dîner à tous les compagnons de confrairie qui arriveront chez lui à l’improviste munis de leur arc et précédés du drapeau et du tambour.Tous les sociétaires sont expressément tenus à « courir » sous peine d’être « courus » eux-mêmes à moins de faire valoir par écrit des motifs sérieux et admissibles qui leur accordent « loyale sogne »
Les membres « courus » n’ont pas été légion, les derniers devant l’être en 1914 sont Joseph Latinne, Paul Dumont de Chassart, Armand Tournay.
Il fut, heureusement pour eux, décidé d’offrir la possibilité de se racheter par le payement d’une amande de vingt-cinq francs, le versement de ces amendes ne figure nulle part.
On peut croire qu’avec la guerre et les restrictions imposées à la population, cette coutume a été vite oubliée de même que la forte amende qui la remplaçait.
Il faut remarquer que cette coutume de « courir » ne s’appliquait qu’au manquement à la messe de Saint Sébastien
LES VÊPRES QUAND LE ROI EST CONNU
Jusqu’il n’y a guère, les vêpres n’étaient chantées à Villers-la-Ville, Wagnelée et Marbais, que quand le Roy était connu, et la sonnerie des cloches à toute volée informait les paroisses environnantes.
LE TAMBOUR
L’addenda de la charte de fondation dans sa description de la prise du Roy le jour du tir de l’oiseau royal, demande que la manifestation se déroule en bon ordre, deux par deux suivant l’ancienneté, tambour battant, drapeau déployé en tête.
Cet addenda est considérer dater du début du XVIIIe siècle, cependant un écrit de Jacques t’Serclaes seigneur de Tilly, décédé en 1624, relate que le tambour des archers effectue également le tour Sainte-Croix parmi les tambours et autres joueurs, mais qu’il reste aux dépens du Baron de Marbais.
L’existence de cette coutume du tambour est donc très ancienne.
Les comptes de 1712-1722-1745 mentionnent la redevance au tambour pour ses vacations à chaque cérémonie de la société, on parle même d’un « piffre » en 1749.
En 1873 les archers offrent 294,00 francs à la société de musique de Marbais pour qu’elle escorte le Roy et les archers jusqu’au lieu du tir.
On ne dit pas si notre tambour fait pour l’occasion partie de la fanfare.
Jusqu’en 1921, le tambour Wilbaut Jean-Baptiste était toujours en service et payé pour accompagner le Président portant à la santé du Roi, le Roi à celle du Connétable et celui-ci saluant ceux de la Manique.
Les prestations extérieures de la société de musique ont singulièrement réduit l’honneur qui s’attachait à l’ouverture du cortège par le tambour.
LES PLACES RÉSERVÉES À L’ÉGLISE
Au temps où la fréquentation des célébrations religieuses remplissait l’église, il s’est avéré nécessaire de réserver la place des archers par le dépôt sur les chaises de petits cartons portant l’inscription « ARCHER »
LE JEU DE CARTES
Un jeu de cartes particulier était joué par les archers le jour de la Saint Sébastien : le « Pandour accouplé ».
Mais qui peut nous l’enseigner aujourd’hui ?